9-le Front de 1ère ligne avec ses abris casemates

Les lignes de front ont pour la plupart été constituées à l’origine, en lisière des forêts (Argonne etc.) comme le prévoit d’ailleurs les manuels d’instruction. Ici les premiers occupants ont du, à partir de janvier, manier la pioche et la pelle et apprendre comment les "fortifications" du Front devaient être réalisées.
On y voit sur une centaine de mètres de déroulé, une représentation assez fidèle du théâtre des opérations des futurs combattants. En plus des boyaux proprement dit, des abris "casemates" ont été creusés et il faut aujourd’hui les imaginer avec leur accès étroit sous une couverture de rondins de bois et une épaisseur assez conséquente de terre.
On remarquera que cet endroit est beaucoup plus usé que les tranchées dites de deuxième ligne (4&5) qui sont plus étroites. Il a eu ici, un usage intensif par la position et l’entraînement des soldat au combat, à sortir pour la charge, "baïonnettes au canon" sans doute avec un plastron armé de munitions à blanc. Il faut se représenter ces fortifications maintenues par des fascines dont les constituants étaient réalisés avec des plus jeunes arbres collectés sur la parcelle. Mais celle-ci ne devait pas fournir assez de jeunes arbres, puisque le garde de triage Henri Perthuisot, note le 1er février 1916 :
« En tournée dans le canton des Sablonnières et des Ténières où j’ai constaté que les militaires avaient coupé des petits chênes et charmes pour construire des fascines dans la parcelle »(34)
L’ensemble abute sur l’Allée des Soldats où devaient se tenir les instructeurs (un boyau quasiment parallèle finissant dans un fossé de drainage coupant l’allée, est aujourd’hui presque comblé).
De cet ensemble partent dans des directions opposées l’accès au "Petit poste-10", la zone "des casemates de repos-2", et les boyaux "montant et descendant" menant à la "zone de regroupement-3"

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